dimanche 27 décembre 2015

Bonne Nouvelle entre dans sa 38e année…



Avec le numéro 225, le premier de l’année 2016, Bonne Nouvelle entre dans sa 38e année d’existence. Une revue toujours jeune, qui souhaite à tous ses lecteurs une sainte et heureuse année 2016.

Voici le sommaire de ce numéro:

Familles, je vous aime, une analyse des suites du synode sur la famille, par Benoît Fons
J’ai brûlé ma valise…, interview du P. Frans Desmet, missionnaire en Corée depuis 25 ans
Visage de la miséricorde, une méditation de Philippe Berrached sur l’évangile de la femme adultère
Clair-obscur, le billet du fr. André
Jésus, icône du Père, la rubrique «au fil de la liturgie», par Laurent Bodart
Faire voir l’invisible, interview de Vincent Drisch, jeune réalisateur en audio-visuel, qui travaille à l’annonce de l’Evangile
Vérité et miséricorde, un livre du cardinal Cottier et de Jean-Miguel Garrigues, lu pour vous
Le Ciel sur la terre, Albert Franck rend grâce pour les merveilles du Seigneur dans son ministère de guérison
La porte de la miséricorde, le billet du fr. Marc
Quelques livres
Calendrier

Bonne lecture! Et puis, songez à vous réabonner… ou à vous abonner si vous ne l’êtes pas encore.


vendredi 25 décembre 2015

Joyeux Noël




Chaque poutre du toit était comme un vousseau.
Et ce sang qui devait un jour sur le Calvaire
Tomber comme une ardente et tragique rosée
N'était dans cette heureuse et paisible misère
Qu'un filet transparent sous la lèvre rosée.

Sous le regard de l'âne et le regard du bœuf
Cet enfant reposait dans la pure lumière.
Et dans le jour doré de la vieille chaumière
S'éclairait son regard incroyablement neuf.

Et ces laborieux et ces deux gros fidèles
Possédaient cet enfant que nous n'avons pas eu.
Et ces industrieux et ces deux haridelles
Gardaient ce fils de Dieu que nous avons vendu.

Et les pauvres moutons eussent donné leur laine
Avant que nous n'eussions donné notre tunique.
Et ces deux gros pandours donnaient vraiment leur peine.
Et nous qu'avons-nous mis aux pieds du fils unique ?

Ainsi l'enfant dormait sous ce double museau,
Comme un prince du sang gardé par des nourrices.
Et ces amusements et ses jeunes caprices
Reposaient dans le creux de ce pauvre berceau.

L'âne ne savait pas par quel chemin de palmes
Un jour il porterait jusqu'en Jérusalem
Dans la foule à genoux et dans les matins calmes
L'enfant alors éclos aux murs de Bethléem...


Charles Péguy (1873-1914)

mardi 1 décembre 2015

Bienheureux Jean Ruysbroeck


Ce 2 décembre, nous célébrons la mémoire du Bienheureux Jean van Ruysbroeck (ou, selon l'ancienne orthographe, Jan van Ruusbroec). Ce grand mystique flamand du 14e siècle a laissé des œuvres qui l'égalent aux plus grands. Son chef d'oeuvre est L'ornement des Noces spirituelles, dans lesquelles il parcourt toutes les étapes de la vie spirituelle à la lumière d'un verset de l'Evangile: "Voyez, l'Epoux vient, sortez à sa rencontre".
Voici un bref extrait de la première partie de cet ouvrage:

"La seconde venue [du Christ] a lieu quotidiennement chez les bons (...) Comprenez bien ceci: lorsque le soleil envoie ses rayons et sa clarté jusque dans une profonde vallée, située entre deux montagnes, tandis qu'il est au sommet du firmament, de façon à pouvoir éclairer le sol même et le fond de cette vallée, il se produit trois choses: la vallée s'éclaire de la lumière que lui renvoient les montagnes, elle s'échauffe ainsi davantage et devient plus fertile qu'une plaine. De la même façon , lorsqu'un homme juste se tient en sa petitesse, au plus bas de soi-même, et qu'l reconnaît n'avoir rien de soi, n'être rien et ne pouvoir rien, ni persévérer, ni progresser, et que souvent même il manque de vertus et de bonnes œuvres, alors il prend conscience de sa pauvreté et de sa détresse, et il creuse ainsi une vallée d'humilité. Et parce qu'il est humble et indigent, et qu'il connaît sa misère, il l'expose et  en gémit devant la bonté et la miséricorde de Dieu. Ainsi peut-il reconnaître et la hauteur de Dieu et sa propre bassesse, et il devient une vallée profonde. Or, le Christ est un soleil de justice et aussi de miséricorde qui se tient au plus haut du firmament, c'est-à-dire à la droite de son Père, et il brille jusqu'au fond des cœurs humbles; car le Christ est toujours touché de la misère de l'homme qui en gémit et la découvre humblement."

Bonne fête!