dimanche 28 juillet 2013

Pèlerinage Banneux-Beauraing

Dans quelques semaines, du 16 au 21 août, le trentième pèlerinage de Banneux à Beauraing (il fut longtemps de Beauraing à Banneux...) se mettra en route. Un temps fort spirituel qui a marqué de nombreuses personnes. Une retraite en marchant, une expérience de vie fraternelle dans la simplicité et la joie des petits. Plus d'informations: http://www.maranatha.be/sites/default/files/webfm/pdf/Bul-pele-13.pdf et bulletin d'inscription en ligne:
http://www.maranatha.be/formulaire/inscription-au-p%C3%A9l%C3%A9

Voici un témoignage donné à la suite du pèlerinage de 2004. Il a paru dans le numéro 158 de Bonne Nouvelle.

Il m’a regardé avec amour

Témoignage

            Durant la «Marche avec Notre-Dame», un pèlerinage à pied entre les deux sanctuaires mariaux de Banneux et de Beauraing, les pèlerins se rassemblent chaque soir, à l’étape, pour l’eucharistie. Ce soir-là, l’évangile (Luc 9, 51-62) évoquait la réaction violente des disciples qu’un village de Samaritains avait refusé de recevoir.

            Dans son homélie, le prêtre avait souligné combien la dureté des disciples avait choqué Jésus, qui les avait «interpellés vivement». Le célébrant avait alors invité l’assemblée à faire miséricorde, en particulier à ceux qui sont dans le péché ou qui nous montrent de l’hostilité, plutôt que de les «enfoncer» davantage dans leur erreur.

            A la fin de la messe, un pèlerin est venu vers moi et m’a confié combien ces paroles l’avaient touché. C’est qu’il avait lui-même fait une bouleversante expérience de la miséricorde et de la bonté, qui avait changé sa vie. Voici son récit. 

            «Il y a plusieurs années, j’ai connu de lourdes épreuves. Mon cœur était devenu dur. J’étais fermé aux autres et à Dieu. Puis, un jour, j’ai fait la connaissance d’un homme qui m’a témoigné patience et bienveillance. Il m’écoutait et me regardait avec une telle expression de bonté, que j’en étais bouleversé.

            «Peu à peu montait dans mon cœur le désir de devenir bon comme lui. Je lui ai demandé ce qu’il faisait pour vivre de cette manière. ‘Rien de bien spécial, me répondit-il, je crois en Dieu, je le prie, je vais à la messe, je lis l’Evangile et j’essaie de le vivre. Je suis heureux’.

            «A partir de ce moment, poursuit notre marcheur, je me suis mis à faire comme lui. La paix et la joie ont envahi mon cœur. Dieu est présent en moi et je ne cesse de le remercier. Pourtant, le plus étonnant, c’est que je n’ai jamais revu cet homme. Pour moi, c’est Jésus qui, à travers lui, est venu jusqu’à moi. Son regard m’a touché. Il m’a montré le chemin de l’amour et de la miséricorde». 

            J’ajoute que notre pèlerin a aujourd’hui près de trois quarts de siècle. Il a parcouru vaillamment les 120 km du pèlerinage, la canne à la main et l’enthousiasme au cœur. Lors de la messe de clôture, à Beauraing, on l’entendit rendre grâce avec émotion: «Merci, Seigneur! Sois béni, parce que durant tout ce pèlerinage, tu as été vraiment présent dans mon corps de 74 ans et dans mon cœur de vingt ans!»

            En entendant cela, le désir nous vient de garder – ou de retrouver – nous aussi, notre «cœur de vingt ans»!



M. P.

lundi 8 juillet 2013

Bonne Nouvelle n°210

Au sommaire de ce numéro 210:

- Le beau témoignage d’une styliste: De Thérèse… à la mode
- Un regard sur l’enfance et la jeunesse du pape François
- Myriam et Fabrice, mariés depuis un peu plus de vingt ans, font le point sur les beautés et les épreuves de la vie de couple et de famille
- Avec Madeleine Delbrêl, nous méditons sur la relation avec notre corps
- Un jeune journaliste chrétien s’interroge: Communiquer, oui, mais quoi?
- Nous avons lu pour vous Des larmes… de Anne Lécu
- Au fil des évangiles de l’été, nous réfléchissons à l’évangélisation
- L’interview très éclairante d’un enseignant retraité, engagé dans la médiation, nous montre des chemins pour soigner la relation avec le prochain.
- Et quelques «billets» spirituels interpellants.

Lisez la revue Bonne Nouvelle et faites-la connaître!

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lundi 1 juillet 2013

Un géant de la charité

Ce 1er juillet, le martyrologe romain et les synaxaires (calendriers liturgiques) byzantins, font mémoire de Abba Moïse l'Ethiopien. Cet homme Noir, vigoureux et de grande taille, né en Ethiopie en 332, était d'un naturel violent. Auteur de plusieurs crimes, il avait fui la justice humaine et avait abouti dans le désert d'Egypte. Là, il vécut une conversion radicale et se mit à l'école des Pères du désert, notamment de Macaire le Grand, dans la vie monastique. Conscient de la miséricorde dont le Seigneur l'avait comblé, il devint un modèle d'humilité, de douceur, et de charité, au point que des contemporains comme Jean Cassien ont vu en lui "le plus grand parmi tous les saints".
Un apophtegme (brève sentence) illustre bien la miséricordieuse sagesse d'Abba Moïse:

Un jour, à Scété (région du désert d'Egypte où étaient établies des communautés monastiques et où vivaient aussi des ermites), un frère commit une faute. On tint un conseil auquel on invita Abba Moïse. Mais il refusa de s'y rendre. Alors le prêtre envoya quelqu'un lui dire: "Viens, car tout le monde t'attend". Alors, il se leva et partit. Il prit une corbeille percée, la remplit de sable et la porta. Les autres, sortant pour aller à sa rencontre, lui dirent: "Qu'est-ce que ceci, père?" Le vieillard leur dit: "Mes péchés s'écoulent derrière moi et je ne les vois pas, et je viens aujourd'hui pour juger la faute d'un autre". Entendant cela, ils ne dirent rien au frère, mais lui pardonnèrent.